Jury, nous l’avons été, Coach, nous le sommes régulièrement… Il nous restait : bénévole à l’organisation, et… porteur de projet. C’est maintenant chose faite. Nous avons donc présenté notre projet Ouédoc, au Hacking Health Camp, le hackathon de la santé, à Strasbourg du 22 au 24 mars 2019. Flashback sur un week-end pas comme les autres.
Le rituel du vendredi soir
Ambiance, l’animateur donne le ton : « on veut du bruit » ! Coiffés de casquettes de différentes couleurs : business, designers, professionnels de santé, développeurs, patients, nous sommes assis sur les bancs de l’amphi, comme il y a … quelques années (en nettement moins studieux toutefois).
Les pitchs se succèdent. Il y a ceux qui sont déjà sûrs d’eux, ceux qui lisent leurs notes, les idées fusent, on recherche qui ? un développeur, un designer ou la caution d’un professionnel de santé… Attention, il faut réunir tous les profils pour avoir le droit de participer. Armés d’un gros ballon cœur rouge, les groupes constituent leur équipe autour d’un premier pot.
Notre noyau initial : 1 porteur d’idée, 2 développeurs, 1 professionnel de santé, 2 business…. Nous avons de la chance, nous trouvons le designer que nous recherchions, 3 développeurs, 1 professionnelle de santé se joignent à nous ainsi qu’un profil plus atypique mi-technique mi-business,… et même un Candide pour poser les questions que nous ne voyons plus. Voilà, nous sommes au complet, ce qui n’est pas forcément facile.
Les bénévoles nous affectent une salle, et les travaux commencent, se prolongeant après le dîner (bien après d’ailleurs, pour la partie « Tech » de l’équipe). Et que le meilleur gagne !
Samedi et dimanche matin : le tunnel
Samedi matin, c’est la rencontre avec l’équipe de coachs. Nous présentons notre projet, assis en un grand cercle en face à face. Premières objections, points d’attention, les coachs nous « challengent » : notre projet est perfectible. Au même moment, un drame se noue : rupture de café ! L’immense cafetière prend son temps pour nous délivrer le breuvage magique.
Notre (grande) équipe se divise : les techs, le marcom, et le coaching pour le pitch. Les journées se passent comme dans un tunnel. On se challenge, on rencontre au hasard des couloirs d’autres personnes qui travaillent sur leur projet, on se raconte…. Un sondage lancé sur Slack, notre lieu d’échange privilégié ? Une demande d’aide pour bénéficier des lumières d’un coach, qu’il soit médecin ou juriste ? Cela va très vite. Les lignes de code s’enchaînent, on teste, le logo s’affirme, le nom du projet, au départ temporaire, finira par perdurer. Les slides du powerpoint se construisent et les répétitions du pitch tournent en boucle. Il y a ceux qui veulent faire monter la pression, et ceux qui veulent rester zen. D’ailleurs, l’organisation du Hacking Health Camp a tout prévu, en proposant des séances de yoga. Mais quoi qu’il arrive, le stress s’impose. A vrai dire tout va très vite.
Dimanche après-midi : l’attente
A 14 h, tout le monde est réuni dans l’amphi. La fatigue est palpable, et il va falloir retrouver de l’énergie, mission de l’animateur qui, lui, nous semble infatigable.
Et puis, ce sont les pitchs, en vrai, après les multiples répétitions des uns et des autres. L’instant de trac où l’équipe est appelée, où l’on scrute les regards dans la salle, où l’on se laisse émouvoir par les autres projets (un aspect peut-être lié spécifiquement au sujet de la santé)…. Après 4 h de séance de clôture – 27 projets étaient en lice -, les prix sont décernés. Et là, même après plusieurs hackathons, c’est le moment que l’on attend, et redoute à la fois, et où l’on se laisse souvent gagner par l’émotion.
Finalement, nous ne sommes pas primés, et nous recevons, comme toutes les équipes, une enveloppe avec l’évaluation individuelle de chaque membre du jury, une initiative mise en place l’année dernière par l’organisation et, une très bonne idée pour savoir où nous devons nous améliorer.
Ce que nous avons appris
Certes nous sommes déçus, comment pourrait-il en être autrement puisque nous avons cru en notre projet ? Mais comme le disait Nelson Mandela : « je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends ! »
Alors qu’avons-nous appris ? Dès notre prochain hackathon lorsque nous serons à nouveau coachs, nous saurons pour l’avoir vécu ce que ressentent les équipes que nous accompagnons, lorsque le stress et le doute vous assaillent, lorsque vous voyez que le temps a filé plus vite que vous ne l’auriez pensé.
Ces 2 jours ont été d’une richesse inimaginable, nous avons été amusées, agaçées, épuisées, émues aux larmes. C’est sans doute cela que nous aimons dans les hackathons, toute cette créativité, cette génération qui sait braver les (ses) limites.
Et vous savez quoi ? Nous avons hâte de vivre le prochain. Et nous n’excluons pas à ce jour, de porter à nouveau un projet.
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